Dans un premier temps je privilégie la kinésithérapie. Celle-ci devra être adaptée en fonction de chaque type de tendinite. L’articulation de la hanche sera mise au repos et toute activité sportive impliquant l’articulation de la hanche sera interrompue. Les séances de kinésithérapie devront être accompagnées de séances de physiothérapie (ionisations, ondes de choc, électrothérapie, …). L’application de glace reste toujours d’actualité.
Par la suite on peut envisager des infiltrations avec divers produits. Des « cocktails » adaptés, avec plusieurs produits donnent un bon résultat.
Si les douleurs restent présentes malgré un traitement médical bien conduit, l’approche chirurgicale peut être envisagée.
Cette tendinite se présente essentiellement comme une douleur à la face externe de la fesse et légèrement postérieure. Cette douleur est exacerbée par la montée des escaliers surtout aux premiers pas et après une station assise prolongée.
La vraie tendinite de surmenage de ce muscle est assez rare et elle concerne des personnes ayant une activité de marche ou sportive très importante, ou des personnes marchant mal (boiterie) après des problèmes au niveau du bassin (arthrose, prothèse totale de hanche, inégalité des membres).
Le diagnostic est plus souvent clinique et confirmé par la palpation du tendon au repos ou lors de la contraction de ce muscle. Un bilan complémentaire est parfois nécessaire pour confirmer le diagnostic (échographie, IRM, scintigraphie de la hanche) ou pour faire le diagnostic différentiel avec d’autres pathologies (coxarthrose, conflit articulaire, lombosciatalgie, rupture du tendon, ostéite…).
Il s’agit d’un tendon qui s’attache sur la crête iliaque et qui met en tension le fascia qui se trouve à la face externe de la cuisse. Ce long tendon s’attache sur la face antéro-externe du tibia. Ce tendon passe au- dessus de deux prédominances osseuses au niveau de la hanche (le grand trochanter) et au niveau du genou (le condyle fémoral externe).
Au niveau du genou il s’agit d’un syndrome appelé le syndrome de l’essuie- glace et cette tendinite se rencontre le plus souvent chez les coureurs.
Au niveau de la hanche, il s’agit plutôt d’un ressaut ou d’une sensation de claquement perçue à l’extérieur de l’articulation. Ces claquements sont parfois audibles et perceptibles lors de la flexion extension de la hanche, ils correspondent au passage de cette bandelette tendineuse au-dessus de la surface osseuse du grand trochanter. Ce ressaut est ressenti surtout lors d’une mobilisation active de la hanche ; le diagnostic est surtout clinique mais une échographie dynamique peut mettre en évidence le passage tendineux au-dessus du trochanter.
Sur la face externe de la hanche, le relief osseux est tapissé par un petit sac rempli de liquide jouant le rôle d’une surface de glisse. Sa fonction est donc d’éviter le frottement entre l’os (dans ce cas la face externe du fémur proximal, le trochanter) et les tissus mous (dans ce cas tendon du muscle grand fessier). Parfois, cette bursite séreuse peut s’enflammer et donner ce que l’on appelle une bursite. Au niveau de la hanche, la plus fréquente est la bursite per trochantérienne.
Elle entraîne souvent une sensibilité douloureuse à la face externe de la hanche, et les patients ont du mal à dormir sur le côté atteint. Ces douleurs sont aggravées par la marche excessive et la montée des escaliers se fait avec difficulté. Parfois cette douleur peut apparaître après une position assise prolongée. Des examens complémentaires sont nécessaires pour soutenir ce diagnostic (échographie, IRM, scintigraphie de la hanche). Ainsi avant de poser le diagnostic de bursite per trochantérienne, on doit exclure des douleurs d’autres origines : coxarthrose, nécrose de la tête fémorale, tendinite…
Le muscle psoas est un muscle qui réalise la flexion de la hanche sur l’abdomen dont l’insertion se trouve à la face interne de la cuisse en regard du pli inguinal.
Cette tendinite est l’apanage surtout des sportifs qui effectuent des mouvements répétitifs avec coup de pied, course, saut. C’est un signe de surmenage du tendon (surutilisation).
Des lésions de type tendinite ont déjà été décrites dans plusieurs sports comme le football, le rugby, la natation, surtout la course à pied, le saut en longueur ou en hauteur…
Cette tendinite peut être due aussi à un conflit avec le bord antérieur de la prothèse de hanche chez les patients porteurs d’une prothèse totale. Le patient se plaint d’une douleur à la face interne de la hanche augmentée par la flexion de celle-ci. La douleur est ressentie aussi lors du test d’élévation de la jambe tendue en légère rotation externe à partir de trente degrés.
Le diagnostic est confirmé par des examens complémentaires de type échographie, IRM, scintigraphie. Lors du diagnostic, on doit exclure les douleurs d’autres origines : coxarthrose, rupture tendineuse, tendinite des abducteurs, pubalgie, lésion des abducteurs etc.
Le plus souvent la région est douloureuse et plus chaude. La mobilisation articulaire réveille une douleur au niveau du tendon concerné qui est moyennement soulagé par le repos.
Des tests de mise en tension spécifiques sont effectués en consultation.
Nous allons passer en revue quelques tendinites qui sont souvent rencontrées au niveau de la hanche.
L’articulation de la hanche est entourée de muscles qui s’attachent autour de cette articulation. Ainsi le muscle moyen fessier, tenseur du fascia lata (TFL), le muscle couturier, le muscle droit antérieur s’attachent sur l’os iliaque pendant que le muscle psoas trouve so origine au niveau de la colonne vertébrale avec une attache distale sur l’os du fémur.
Par une tendinite on comprend l’inflammation d’un tendon provoquée le plus souvent par des sollicitations répétitives ou excessives du tendon avec un « surmenage » du celui-ci.