Lorsqu’il s’agit d’une rupture post-traumatique chez une personne jeune, l’indication pour une réparation chirurgicale ne pose plus aucun doute. Seule la réparation chirurgicale peut permettre une récupération complète de la force au niveau de l’épaule.
Quand il s’agit d’une lésion survenue sur une tendinopathie d’usure, on peut tenter un traitement conservateur avec des séances de kinésithérapie combinées avec des infiltrations. Ce traitement ne va pas apporter une guérison tendineuse mais il va soulager le patient.
Même chez les personnes âgées, la réparation doit être tentée afin d’ apporter une amélioration sur le plan de la fonctionnalité de l’épaule.
Dans un premier temps l’épaule restera immobilisée avec une écharpe ou avec une attelle de l’épaule permettant la guérison du tendon réparé. Cette attelle doit être maintenue pendant quatre semaines.
Les séances de kinésithérapie démarrent le lendemain de l’intervention et dans un premier temps nous conseillons seulement la mobilisation passive. Il est suggéré de ne pas enlever l’attelle pendant les quatre premières semaines sauf lors de la toilette où le bras doit être maintenu.
C’est seulement après quatre ou six semaines lorsque la guérison tendineuse est bien avancée que nous pouvons commencer la mobilisation active et les exercices de renforcement musculaire. Au bout de trois mois le patient doit être capable de soulever environ deux kilos au-dessus de la tête. Les exercices de renforcement musculaire devront être poursuivis jusqu’à la récupération complète qui intervient d’habitude environ six mois après l’intervention lorsque le patient retrouve 80% de la force qu’il avait avant.
L’hématome - Il se résorbe rapidement.
Raideur ou douleur de l’épaule - Elle cesse progressivement après des séances de kinésithérapie bien contrôlées (après une réparation de la coiffe, de 60 à 90 séances de kinésithérapie sont nécessaires).
Infection au niveau de l’incision - C’est une complication très rare.
Algodystrophie - Complication rare.
Le patient est reçu en consultation. Plusieurs tests seront effectués lors de l’examen clinique, afin d’identifier le tendon lésé.
Pour confirmer son diagnostic, le chirurgien va demander un bilan radiologique : une échographie, un arthroscanner ou une RMN.
S’il s’agit d’une rupture brutale et importante, le patient est incapable de lever le bras. Il arrive à peine à le décoller du corps de quelques degrés (épaule pseudo paralytique). La douleur est importante. Si la rupture est moindre, certains mouvements sont encore possibles mais toujours avec douleur. Quand il s’agit d’une rupture incomplète, progressive, la douleur est mieux tolérée. Le patient se rend compte que ses amplitudes de mouvement se réduisent au fur et à mesure.
La coiffe des rotateurs représente l’union de quatre tendons qui s’attachent sur la tête de l’humérus. Les muscles de ces tendons assurent la stabilité de l’articulation et bougent le bras dans différentes directions. Ces muscles avec leurs tendons assurent la connexion entre l’omoplate et l’humérus.
La rupture de ces tendons survient lors d’une chute, d’un faux mouvement ou d’une luxation de l’épaule. On rencontre aussi la rupture spontanée, par l’usure, du tendon.